« La Pyramide de Teotihuacán »

Dernier récit de nos écrivants. Annie s’est lancée dans l’écriture d’une légende ! Bonne lecture !

La Pyramide de Teotihuacán

Une légende aztèque raconte qu’une pyramide de Teotihuacán cache un fabuleux trésor : une émeraude. Que le jour du solstice d’été, elle brille de mille feux pour inonder de sa couleur verte les contrées alentours jusqu’à Mexico. 

Las de voler quelques maigres pesos aux commerçants de son village, Pedro, un jeune orphelin, se met en tête de partir à la recherche de la pierre précieuse. Avec son mulet, il quitte Cuetzalan, en plein cœur de la Sierra Norte de Puebla, pour rejoindre Teotihuacán. Jour et nuit, il marche, bien décidé à rejoindre la pyramide avant le 21 juin.

Enfin, Pedro arrive au pied du site mystérieux. Il est fatigué, mais si excité qu’il saute de joie en chantant « Las Mañanitas ». Curieusement, le lieu est désert. Austère. Juste quelques iguanes se prélassent au soleil. Pedro les éloigne en frappant dans ses mains. Effrayé, un majestueux condor s’enfuit à puissants battements d’ailes tandis que l’écho des lieux retentit avec fracas.  

« Pourquoi viens-tu nous déranger ? Va-t-en, sinon il t’arrivera malheur ! »

« Je voudrais trouver l’émeraude car je suis un pauvre orphelin. »

« Tous ceux qui sont venus, ici, avant toi, l’étaient aussi ! Mais leur cœur n’était pas pur. Ils sont tous morts ! »

« Si j’ai l’émeraude, je vous promets de ne plus jamais être un voleur et de partager ma richesse avec les plus pauvres. Elle fera de moi un homme bon et généreux. »

« Je te laisse ta chance. Suit l’escalier, il te conduira jusqu’à elle. Tu attendras que tous les rayons du soleil l’illuminent avant de t’en saisir. Buena suerte, chico ! »

Heureux, Pedro n’attend plus une seconde. Il gravit les marches abruptes à toute allure.

L’émeraude est là dans la grotte-sanctuaire. Aussi grosse qu’une christophine, posée sur un tas d’encensoirs, bijoux en or, statuettes de divinités ! Le long des murs, des crânes, des squelettes… vraisemblablement de pilleurs. Pedro retient son souffle. Il attend, sagement assis, que les rayons du soleil baignent de vert toute la pièce et plus loin encore. Son cœur déborde de bonheur. Le temps ne compte plus. Il est fasciné par tant de beauté. Littéralement, ébloui. Lorsque l’obscurité revient, il l’enveloppe dans son écharpe, la glisse dans sa sacoche et dévale l’escalier à toute vitesse. C’est alors que la voix de l’écho résonne chaleureusement :

« Mucha felicidades, chico ! Tu as réussi car tu as un grand cœur. Les autres aventuriers sont tous devenus aveugles en regardant la gemme et n’ont donc pu retrouver le chemin de la sortie. Va, mon enfant ! Sois fier de tes valeurs ! Rappelle à tous ceux qui t’approchent de garder le cœur pur ! »

De retour à son village, Pedro raconte son incroyable épopée et devient un héros. Sa vie durant, il n’aura de cesse de guérir les blessures des uns et des autres, d’apaiser les âmes ainsi que de partager sa richesse avec ceux dans le besoin. La rumeur dit que l’émeraude inonderait de sa couleur verte toute la région de Cuetzalan, rappelant à tous la nécessité de garder un cœur pur.

Si un jour, l’envie vous prend d’aller à Teotihuacán, inutile de grimper sur la pyramide ! Il y a longtemps qu’elle ne cache plus aucun trésor ! 

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Petit (enfant) – Chico

Bonne chance –  Buena suerte

Félicitations – Mucha felicidades

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