Le hasard ferait-il bien les choses entre Lydie et Jérôme ? Nous ne vous en dirons pas plus et vous laissons tout au plaisir de la lecture du dialogue imaginé par Carmen !
La machine
– Hey, Lydie !
– Salut, Jérôme. Bah, ne me dis pas que tu te rends à la buanderie ?
– Avec un sac à linge, je ne vois pas trop ce que je pourrai faire d’autre. C’est presque l’heure de mon créneau. Ça fait un mois que j’attends de faire ma lessive. Et toi ? Je vois que tu es bien chargée également.
– Comment ça ton créneau ? Tu parles de celui de 15h30 ? C’est du mien dont tu parles car moi aussi je vais laver mon linge.
– Enfin, Lydie, tu dois faire erreur. Tiens, regarde le rappel de la convocation sur ma tablette. C’est bien mon nom et le bon horaire de réservation.
– Oui, là je suis d’accord, mais tu t’es trompé de mois. C’est décembre et pas novembre. Donc, c’est bien ce que je disais cette machine m’est réservée. D’ailleurs, regarde bien, je viens juste de recevoir une alerte pour ne pas laisser passer mon tour.
– Oh mon dieu, tu as raison, j’ai loupé mon créneau et maintenant, je suis dans la mouise. Demain, j’ai rendez-vous pour un entretien d’embauche et je n’ai plus rien de propre à me mettre. Si je n’y vais pas avec un uniforme institutionnel impeccable, je vais être sanctionné pour désordre public. Tout va mal pour moi, Lydie, déjà que j’ai épuisé tous mes crédits sociaux.
– Ne n’inquiète pas, Jérôme, tu n’as pas épuisé toutes tes possibilités.
– Hein ?
– J’ai une solution à te proposer mais avant cela jure que tu n’en parleras à personne. C’est risqué pour nous deux mais si nous sommes discrets, ça va le faire.
– Oh là là, tu me fais peur, Lydie, mais comme je n’ai pas le choix j’accepte. Je te jure que je ne dirai rien à personne.
– Voilà le plan, c’est très facile, tu vas voir. On rassemble nos deux sacs pour n’en faire qu’un seul et ni vu ni connu on lave le tout comme s’il ne s’agissait que du mien. C’est à la fois, simple et ingénieux. Ce serait bête d’écoper d’une sanction pour vêtements sales sur la voie publique.
– Lydie, tu es géniale. Tu me sauves la vie. Comment puis-je te remercier ?
– Je ne sais pas ou plutôt si. Une invitation à dîner ? J’ai une permission de sortie à utiliser très vite car elle se périme dans deux jours.
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