« Il pleut, c’est merveilleux. Je t’aime. »

Comme expliqué dans notre précédent post, nos écrivants se sont prêtés à un exercice d’écriture collaborative. Voici l’un des rengas écrit en atelier, sans contrainte (syllabique et autres). 

Nous publions également le poème de Francis Carco, dont l’incipit était le déclencheur d’écriture pour l’expérimentation de ce renga. 

Bonnes lectures ! 

✍🏻✍🏻✍🏻

Il pleut, c’est merveilleux. Je t’aime. 

Je ne me lasse pas de te dire ces deux mots, je t’aime. 

Qu’importe le temps, qu’importe l’heure, je t’aime. 

Et même quand tu me cognes, je t’aime. 

Enlacé dans tes bras, je t’aime. 

Tu ne quittes pas mes pensées, je t’aime. 

Je t’aime. Mais pour combien de temps encore ? 

Oui, pour combien de temps ? 

Car le temps est un barbare dans le genre d’Attila. 

Où son cheval passe, l’amour ne repousse pas. 

Mais ce temps assassin, je saurais l’apprivoiser 

Pour encore et toujours t’aimer.

Il ne pleut plus, c’est merveilleux, je t’aime. 

Qu’importe les saisons, les années, je t’aime. 

Comme un fleuve au long cours, sans début ni fin, je t’aime. 

C’est merveilleux de pouvoir se dire, je t’aime. 

Pour toute une vie, je t’aime. 

Je t’aime, je t’aime, je t’aime. 

Mais quel sens profond ont ces mots ? 

Quels sont ces mots ? 

D’où viennent-ils ? 

Et puis zut, confidence pour confidence, confidence

C’est moi que j’aime à travers vous. 

Et peu importe que l’on aime, l’important reste d’aimer. 

Est-ce si important d’aimer ?

✍🏻✍🏻✍🏻

L’incipit, source d’inspiration de nos écrivants, était celui du poème de Francis Carco, « Il pleut ».

Il pleut, c’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit… qu’on ne s’entend plus !

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte…
Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l’heure :
On dirait qu’il pleut dans tes yeux.

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