Copaca’Bagneux, 10 juillet 2024
Retrouvailles avec Nicole, fidèle des rendez-vous hors-les-murs d’A Mots croisés !
Après quelques jeux d’écriture (dont elle a pris l’habitude avec Annie), elle accueille la proposition d’écriture longue avec beaucoup d’attention : écrire un récit avec un (ou plusieurs) personnages privé(s) de liberté, une action bien ancrée dans le temps, dans un lieu, faire ressentir les émotions du personnage et lui fait dire une phrase avec le mot « libre ».
Nous vous souhaitons bonne lecture de son récit grave et poignant… un souvenir familial !
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1943. Étudiant sursitaire « Y ». À peine marié et avec un bébé né dans la joie d’une famille, mais dans le désastre de la guerre ! Convocation pour le S.T.O. au lycée Lakanal, à Sceaux, occupé par les Allemands. Fini la joie pour « Y ». La peur au ventre le crispe de partout. Dans le bureau, deux hommes. Un Allemand, et, ô surprise, un bon copain, « X », dont le regard lui fait comprendre : « On ne se connaît pas. »
Pendant que « X » examine les dossiers, en le questionnant, le jeune père de famille comprend qu’il est utilisé comme interprète par les Allemands. « X » s’adresse alors à l’Allemand, et l’envoie manifestement ailleurs. « X », très rapidement, prend le dossier d’ « Y », sursitaire français et S.T.O., ouvre le poêle à charbon, et jette le tout.
« À présent, tu es inconnu pour la France et pour l’Allemagne. Protège bien ta petite famille ! ». « Y » ressort, étourdi. Quasiment ahuri. Le long de son retour, il s’habitue petit à petit à cette idée : « Je suis libre ! » Mais, à quel prix ? « X », en sauvant quelques autres copains, a été démasqué. Fusillé.
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