« Manteau »

Et, si on attendait Noël ensemble ? Cette année, nous vous offrons « Un jour, un mot », un calendrier de l’Avent très particulier.

On vous explique. Chaque jour, nous vous offrons une petite parenthèse d’écriture, un mot en lien avec Noël avec des propositions d’écriture, mais aussi des moments de lecture avec quelques extraits de récits de nos écrivants, quelquefois des bonnes adresses, des surprises inédites, mais pas que !

Pourquoi relever ces petits défis ? Pour éveiller votre envie d’écrire, relancer votre imaginaire, partager vos émotions, nourrir votre énergie, sans oublier… vous et nous faire plaisir ! C’est simple et facile, vous laissez en commentaire, une phrase ou deux (ou plus, tout une histoire) en lien avec le mot du jour. Si votre imagination est débordante, vous pouvez nous envoyer votre récit ou vos récits plus longs. Et, si votre (vos) récit(s) nous emportent, si… si… l’un d’entre vous (ou deux ou trois) recevra (recevront) une carte-cadeau pour un atelier d’écriture, le samedi après-midi, début 2025 (valeur 15 €) !

Le mot du jour est « Manteau ».

Aujourd’hui, nous vous invitons à imaginer une histoire inspirée par le manteau rouge du Père Noël ou … petit retour en arrière avec le récit de Danielle, l’une de nos écrivantes, dont une photo précieusement conservée dans un album ravive des souvenirs de l’hiver 54, particulièrement rude, où il faisait bon avoir un manteau. Imaginez −30 °C à Wissembourg, −13 °C à Paris, 85 cm de neige à Perpignan et 40 cm à Carcassonne ! 

(…) Il y a mon père, ma mère, ma sœur aînée Monique, et ma sœur Patricia et moi assises dans une poussette. Mon père en costume, cravate et manteau d’hiver. C’est drôle de le voir ainsi endimanché, le bleu de travail de l’usine est loin. Ma mère près de lui, grande femme brune élégante, porte également un manteau. L’un et l’autre tiennent le guidon de la poussette où ma sœur Patricia, brune et moi, châtain clair avec les cheveux plus longs que maintenant, sommes assises. Ma sœur aînée se tient debout près de la poussette, fixe sérieusement l’objectif. Nous sommes vêtues chaudement. Cette photo a dû être prise dans les rues de Niort, peut-être en 1954, aux alentours de Noël, car je me souviens que mes parents nous emmenaient toujours voir les vitrines des Nouvelles Galeries qui regorgeaient de jouets. (…)

Maintenant, racontez-nous une histoire de manteau … long, court, mi-long, matelassé, en laine, en daim, en velours, en fausse fourrure, en simili cuir, à double boutonnage, avec ou sans ceinture, réversible… vous pouvez choisir selon l’époque, la région, le métier… une histoire de houppelande, de pélerine, de cape, de pelisse, de paletot, de pardessus, de redingote, de caban, de loden, de trench coat… Enfin, vous pouvez préférer imaginer une histoire de pull moche !

À vos stylos ! À vos claviers ! Trop hâte de vous lire !

5 commentaires sur “« Manteau »

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  1. Nous sommes le vingt-quatre décembre, je m’apprête. 

    Tout d’abord, le maquillage en soulignant bien mes yeux, puis ma robe évasée noire pailletée. Voilà le moment de partir, dehors il fait moins trois degrés. Pour finir ma touche d’élégance, je décide d’enfiler le manteau rouge avec le col en fourrure. Il est bien emballé sur son ceintre. Je passe un bras, puis l’autre. Au moment de le fermer :  impossible.  La fermeture éclair ne passe pas. Je rentre mon ventre le plus possible en prenant une grande inspiration et, enfin, j’arrive à la faire glisser. 

    Mais, je me retrouve dans une position des plus inconfortables, surtout que je ne me suis pas encore baissé pour mettre mes chaussures ! Ma respiration devient courte mais j’ai décidé que j’irai au réveillon avec ce manteau. Vraiment, je n’aurai pas dû faire l’autruche, mais monter sur ce satané pèse-personne !

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  2. Le feu crépite dans la cheminée. La lumière est douce, il fait bon dans la maison. Il est si bien dans son fauteuil aux tons cramoisi. A ses pieds, un chien somnole, sur ses genoux, un chat ronronne. La quiétude règne tandis qu’au dehors, une tempête de neige rend toute sortie presque impossible.

    Regardant vers la fenêtre, l’homme se dit qu’il faudrait être fou pour partir sous un blizzard pareil. Rien ne vaut une bonne pipe et un chocolat chaud quand le temps est trop froid.

    « Chéri ? C’est presque l’heure, tu sais ! »

    Il ne bougea pas à ces mots. Il n’avait aucune envie de bouger de là.

    «  Allez ne fait pas la sourde oreille, je sais que tu m’entends parfaitement. « 

    Il eut alors un immense soupir, en posant le chat près du feu.

    «  Je sais, je sais. C’est juste que je me fais vieux, je trouve. « 

    «  Tu es intemporel. Allez, viens, je vais t’aider à t’habiller. »

    «  Je veux bien, j’ai de plus en plus de mal à tout mettre tout seul. »

    Il s’étire, bâille. Il se donne du courage pour affronter sa plus longue nuit de l’année.

    Père Noël n’est pas toujours une sinécure. Son long manteau rouge bordé de fourrure blanche sur le dos, il devient l’homme de la situation, celui qui sera attendu par tous les enfants du monde.

    «  À demain mon chéri, ne prends pas froid ! Remonte bien ton col et mets ta capuche ! »

    Il aime quand son épouse s’occupe ainsi de lui. Il a beau être le père Noël, il n’en est pas moins homme.

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  3. Cette année, j’ai récupéré le beau manteau en laine, écossais rouge, de ma cousine Martha, maintenant trop petit pour elle. Je le trouve magnifique et il est très chaud. Je suis la troisième fille de la famille à le porter. J’ai reçu les recommandations de ma tante et de mamie, surtout de faire attention à ne pas l’abîmer. Si possible, il doit encore servir au moins pour deux autres petites filles qui suivent. C’est grand-mère qui achète les manteaux pour ses petits-enfants, que l’on soit garçons ou filles. Bien sûr, ce sont souvent les aînés qui ont droit à avoir des pelisses neuves, sauf accident ou usure. Mais aujourd’hui, moi je suis très heureuse. Je suis devant la grande glace de l’armoire de la chambre de mes parents. Je tourne, je virevolte et je me contemple. Je suis ravie de quitter le manteau bleu marine devenu trop petit, pour celui de Martha. J’espère pouvoir le garder le plus longtemps possible, car après ce sera le manteau de Jeanne, le manteau couleur vert bouteille, c’est une couleur pour les vieux.

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  4. Comme tous les ans, je viens voir mon tailleur préféré qui habite et travaille rue saint Pierre à Caen. Jean-Michel il s’appelle, il est meilleur ouvrier de France! Quand même! Jean- Michel est un pro en la matière. Alors cette année de quelle couleur ton manteau? Comme d’habitude, tu sais bien qu’il me faut quelque chose de chaud en cette période, de souple, car je vieillis et surtout de bonne qualité car je le porte toute l’année, même si je le retire de temps en temps pour le laver. Mais surtout rouge avec un  entourage d’un blanc neigeux et des boutons blancs sur le devant, plutôt mi-long. Pas trop court, pas trop long. Je prends tes mensurations et je te fais ça pour quand? Pour le 24 au soir , je risque d’en avoir besoin encore cette année. C’est normal, je monte chez ma fille qui habite au Pôle Nord. C’est là qu’elle est partie habiter avec son mari, tu sais le dernier lutin qui est arrivé l’an dernier dans notre groupe.

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  5. Un manteau, souvenir d’une journée à Paris pour se régaler en famille devant les vitrines de Noël, ces décorations splendides, ces automates qui nous hypnotisant, ces lumières qui nous feraient presque oublier la misère à deux pas de là. Presque seulement car ce jour là, en descendant du minibus familial, une femme et sa petite fille font la manche sur le trottoir. Je suis toujours mal à l’aise devant cette misère humaine, on donne ou pas, combien, et si c’est pour boire… Mais ce jour là, la question ne se pose pas. Ma petite sœur a deux manteaux dans le coffre. Et la petite fille du trottoir a eu moins froid ce jour là.

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