Les petits défis d’écriture # 3

Aujourd’hui, Journée du Patrimoine oblige, nous vous invitons à la Maison Masséna*, adossée à l’Église Saint-Hermeland. Vous pouvez aussi la visiter ce dimanche, entre 14 et 17 h.

Regardez bien la photo d’une des boiseries du boudoir – avant rénovation.

📌A vous d’imaginer qui est cette jeune femme. En fiction, tout est possible. Elle peut être Eugénie Henrique, l’une de ses amies ou un modèle. Vous pouvez imaginer le peintre, le restaurateur ou la restauratrice face à elle, pendant de longues heures de travail. Ou bien encore imaginer un visiteur de la Journée du Patrimoine, interpellé par cette peinture.

Votre récit doit impérativement se situer dans le boudoir. La jeune femme blonde doit être au centre du récit.

Si vous le souhaitez, vous pouvez (re-) lire nos précédents posts « Conseil d’écriture – C’est quoi un « bon » personnage » et le podcast « Comment imaginez la vie des autres ? » 📌

Hâte de vous lire ! On est prêt à nous laisser emporter par vos récits qu’ils soient, drôles, dramatiques, poétiques, mystérieux … 

Le bonus 

Les photos qui illustrent nos défis ont été prises à Bagneux par Annie Lamiral @annyelleparis et @annydifferently sur Instagram. Elles vous permettent de découvrir notre ville ou de la voir autrement.

Localisation : 10 Place de la République, Bagneux (Hauts-de-Seine)

Le boudoir de la Maison Masséna

La bâtisse a porté plusieurs noms. Le Presbytère, lorsqu’elle a été bâtie par le Chanoine François Chabanne de Rhode en 1760. La Maison des Augustins, au moment de son occupation par des chanoines de l’ordre de Saint Augustin à partir du milieu du XXe siècle. Et, aujourd’hui, la Maison Masséna par référence à son occupant de 1808 à 1814 ou plutôt son occupante, Eugénie Renique, maîtresse du Maréchal d’Empire, André Masséna.

En effet, le contrat de vente stipule que l’acheteur est une certaine Eugénie Renique, charmante jeune femme, fille de fermier général ruiné par la Révolution. Montée à Paris à l’âge de 20 ans, elle rencontre Masséna en 1801 alors qu’elle est danseuse à l’Opéra de Paris, près du Palais Royal. 20 ans les séparent. Il a 50 ans, elle en a 22 de moins. Ils ne se quitteront (presque) plus. Très attaché à elle, Masséna obtiendra le privilège de la faire venir avec lui dans ses diverses campagnes. A la seule condition d’être habillée en homme.

Masséna fait construire une aile supplémentaire à la maison où il aménage une salle de réception, un salon et le fameux boudoir. Une pièce de 11 mètres carrés exclusivement féminine où Eugénie se réfugie pour être seule, pour discuter avec ses amies, voire pour recevoir son amant dont elle guette l’arrivée par les fenêtres romanes qui donnent sur la rue. Bref, un lieu où on parle d’amour. 

L’endroit est relativement sobre, un modeste plancher à chevron et une cheminée en marbre blanc. Les quatre murs de la pièce sont recouverts de panneaux de bois beige clair avec encadrement bleu et des moulures blanches. La décoration de style étrusque représente des aiguières encadrées d’oiseaux, de papillons, de libellules, et au milieu, le portrait inachevé d’une jeune femme blonde… 

En 1813, Eugénie retourne dans son nord natal, à Saint-Amand-les-Eaux, après dix ans de relation avec Masséna. En 1816, elle revendra la maison.


Les informations de ce texte proviennent de diverses sources dont le site internet de l’Association des Amis de la Maison Masséna. Pour autant, certaines versions sont contradictoires. Le texte est donc à prendre avec précaution. 

3 commentaires sur “Les petits défis d’écriture # 3

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  1. Récit transmis par Carmen :

    Elle a la moue boudeuse de celles qui savent faire la fine bouche. 

    Pourtant avec ses cheveux longs, blonds, bouclés et ses yeux bleu pervenche, Eugénie n’a rien d’une ingénue. Non, elle, la fille de fermiers généraux, côtoiera les plus grands hommes de son temps. Jamais, elle ne se laissera guider sa conduite, et jeune femme déterminée, Eugénie aime jouer de ses atouts. 

    Elle connaît les faiblesses masculines et leurs forces, également. Elle a pour elle la beauté diaphane d’une princesse née sous la lune et l’intelligence des plus érudites. Elle le sait, son destin sera grand et son nom restera dans l’Histoire.

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  2. Récit transmis par Annie :

    Journée du Matrimoine, 2125.

    C’est petit certes, mais c’est cosy ! Tu crois que toutes ces planches au mur viennent du magasin suédois en vogue dans les années 2000 ? La déco, elle, semble d’une autre époque ? Attends, je vais scanner ce visage. Waouh, la reconnaissance faciale est hyper précise. Yeux et bouche d’Eugénie Henrique, danseuse à l’Opéra. Coiffure et cheveux de Marcelline Dubosc, blanchisseuse à Gentilly. Robe en lin de chez le tailleur Filompin, Grande Rue à Sceaux. Incroyable ! Regarde, l’app me dit qu’il y a une peinture dessous… le puits Saint-Etienne à Bagneux. Viens, on y va ! 

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  3. Récit transmis par Francine :

    Qui est-tu jeune fille blonde aux yeux bleus ? Certains pensent que tu est Eugénie, l’amie du Général Massena, d’autres une inconnue qui a vécu dans cette demeure. Tes pensées vagabondent-elles dans le jardin lors des séances de pause pour l’artiste ? Dans la douceur d’une journée d’été, sous la protection d’une ombrelle en dentelle, tu savoures le parfum délicat des roses, tes doigts caressent les pétales blanches des marguerites, tes pas font crisser les graviers de l’allée. En passant devant les corbeilles débordant de pétunias multicolore, tu retires les fleurs fanées. Vers le potager, tu récoltes les framboises bien rouges qui te régalent et te colorent les lèvres. La voix du peintre te sort de ta rêverie. « Bonsoir, Mademoiselle ».

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