« Consultation d’un musée à l’hôpital » suivi de « Anecdotes dentaires »

Un atelier d’écriture à l’hôpital, pourquoi pas ! Rendez-vous fut pris au Musée de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, situé à l’Hôpital Bicêtre au Kremlin-Bicêtre avec Aurélie Prévost, responsable de la médiation culturelle et de la communication.

Après la visite guidée de l’exposition  « À pleines dents », l’atelier d’écriture, « Histoires à croquer », imaginé par Annie Lamiral, intervenante À Mots croisés, a permis aux participants de placer l’hôpital et son musée au centre de leur récit, puis à explorer l’imaginaire personnel et collectif autour des dents.

Bonne lecture des récits de Nicole 🦷

Consultation d’un musée à l’hôpital 

Un musée dans un hôpital : quelle idée !…mais pourquoi pas ? Une bonne idée en tout cas !

– Suivre les chemins parcourus au long des siècles pour accueillir les malades et les soigner.

– Découvrir les objets, les techniques, les thérapeutes ( aux noms bien souvent oubliés) qui ont fait progresser « l’Art de soigner et de guérir ».

– Contribuer à sauvegarder un patrimoine hospitalier moins connu mais aussi intéressant que des patrimoines plus célèbres.

– Être un lieu de réflexion et de formation pour les nouvelles générations de « soignants ».

Merci pour la découverte insolite de l’hôpital Bicêtre à travers son musée.

Merci, également, à la conférencière pour son accueil et l’intérêt de ses commentaires sur cette exposition « À pleines dents ».

Anecdotes dentaires 

À qui la dent ?

Deux sœurs dormaient dans la même chambre. La plus jeune, âgée de six ans, n’arrivait pas à dormir. Elle tremblait à l’idée qu’une souris allait passer, lui avait-on dit, même si c’était pour lui apporter un cadeau : elle avait une peur bleue des souris ! Du coup elle imitait un petit miaulement de chat : ça pouvait peut-être éloigner l’animal.  Au milieu de la nuit, n’y tenant plus, elle se lève sans bruit et s’approche du lit de « sa grande sœur ». Elle glisse en douceur sous l’oreiller de son aînée le petit mouchoir qui enveloppe sa première dent de lait, perdue dans la soirée. Un peu plus rassurée, elle regagne son lit… mais, au moment où elle va enfin s’endormir, une ombre sombre, bien plus grosse qu’une souris, entre dans la chambre et se dirige vers elle. Ce n’est pas un miaulement mais un hurlement qui sort de la bouche de la petite et qui réveille toute la maison… « sauf le père »… qui s’est chargé, à pas de loup, de faire la souris, en venant déposer une belle pièce de monnaie sous l’oreiller de sa plus jeune fille !!!

Paradoxe

« La roulette », c’était autrefois mon supplice quand j’allais, enfant, chez le dentiste ! Elle était plus imposante que maintenant : elle vous faisait trembler toute la mâchoire et faisait un bruit terrible. Du fait de la guerre, les produits pour calmer la douleur étaient réquisitionnés pour les soldats…et il fallait supporter le mal que cette sacrée roulette avait tendance à raviver ! Du coup je me cabrais sur le siège au risque de faire déraper les instruments du dentiste : ce qui n’arrangeait rien et l’agaçait fortement ! Ce dernier me promettait alors un bonbon si j’arrivais à me tenir tranquille… et, à cette époque, les bonbons, pour les enfants, c’était de l’or pour « les grandes occasions » !  

Bizutage

C’était la première fois, pour les deux jeunes infirmières du service, qu’elles avaient à faire la toilette d’un mort : dur, dur… En plus, on leur demande de descendre cette personne « au frigidaire », pièce sinistre totalement close et à odeur bizarre, dans les sous-sols de la clinique.

Ouf, mission accomplie : aucune envie de traîner dans ce local ! Au moment où elles éteignent la lumière, des claquements résonnent dans leur dos : la panique ! Retour vitesse grand V dans leur service où elles déclenchent une hilarité générale en exposant le phénomène… Elles ont oublié d’ôter l’appareil dentaire du défunt que les derniers soubresauts des nerfs ont fait tressauter …

On les oblige tout de même à retourner vérifier que leur mort n’est pas ressuscité !