« Tradition »

 Et, si on attendait Noël ensemble ? Cette année, nous vous offrons « Un jour, un mot », un calendrier de l’Avent très particulier.

On vous explique. Chaque jour, nous vous offrons une petite parenthèse d’écriture, un mot en lien avec Noël avec des propositions d’écriture, mais aussi des moments de lecture avec quelques extraits de récits de nos écrivants, quelquefois des bonnes adresses, des surprises inédites, mais pas que !

Pourquoi relever ces petits défis ? Pour éveiller votre envie d’écrire, relancer votre imaginaire, partager vos émotions, nourrir votre énergie, sans oublier… vous et nous faire plaisir ! C’est simple et facile, vous laissez en commentaire, une phrase ou deux (ou plus, tout une histoire) en lien avec le mot du jour. Si votre imagination est débordante, vous pouvez nous envoyer votre récit ou vos récits plus longs. Et, si votre (vos) récit(s) nous emportent, si… si… l’un d’entre vous (ou deux ou trois) recevra (recevront) une carte-cadeau pour un atelier d’écriture, le samedi après-midi, début 2025 (valeur 15 €) !

Le mot du jour est « Tradition ».

Aujourd’hui, nous vous invitons à raconter une tradition de votre famille, de votre région, de votre pays. Un fragment de vie par exemple autour de la couronne de l’Avent, des branches de forsythia ou d’arbres fruitiers (4 décembre – Sainte-Barbara ou Sainte-Barbe), de Saint-Nicolas et du Père Fouettard (6 décembre), des lumières de Sainte-Lucie (13 décembre), des légendes bretonnes avec les menhirs qui laissent apparaître des trésors, des Chanté Nwel des Antilles, du Christmas pudding ou du Panettone. 

Maintenant, c’est à vous ! Trop hâte de vous lire !

5 commentaires sur “« Tradition »

Ajouter un commentaire

  1. Je me souviens de l’effervescence du premier dimanche de l’Avent, à la maison. Mon père avait confectionné une couronne avec les branches de houx, d’épicéa et de gui glanés les jours précédents en forêt .

    Après la messe dominicale, nous regardions, les yeux brillants de joie l’illumination de la première bougie. Noël était pour bientôt et nos cœurs d’enfants commençaient à rêver de nos futurs présents.  Papa nous faisait alors une leçon de morale, Noël n’est pas une fête comme les autres mais nous continuions malgré tout à ne penser qu’à nos cadeaux. 

    Mais , c’est loin désormais, le temps a balayé cette douce tradition familiale.

    Ni père, ni mère pour perpétuer ce geste, leur lumière s’est éteinte. Les traditions vivent et parfois elles meurent. Et si ? Et si j’allumais aujourd’hui la première bougie ?

    J’aime

  2. Et, si je vous racontais une tradition… de mon enfance, dans les années 60 ?

    L’après-midi du 24 décembre, je suivais mon père dans les bois de la campagne briarde, et ce, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige ! Il grimpait dans les saules et les robiniers pour y cueillir le gui. Puis, il glanait un bouquet de branches de sapin et de houx, par-ci, par-là. 

    De retour à la maison, c’était passage obligé par le décrottoir, une lame de métal fixée près des marches à l’entrée de la maison. Pendant que Maman disposait la cueillette dans un vase et la décorait d’étoiles en papier doré, mon père et moi, nous pliions au même rituel. Glisser une balle de papier journal dans les souliers pour éviter que le cuir ne se déforme en séchant. Les placer sous la cuisinière. Ni trop près, ni trop loin. Le séchage doit être lent et doux pour que le cuir garde sa souplesse. Sortir du placard de cuisine une ancienne boîte cubique en fer blanc de biscuits LU ne contenant plus les gourmandises sucrées, mais tout l’attirail pour prendre soin de nos souliers.

    À l’époque, je n’avais qu’une seule paire de chaussures. Toujours noires. À lacets. Je me revois les gratter avec une petite brosse métallique pour faire tomber toute la terre, ouvrir la boîte ronde de cirage KIWI, en tournant délicatement le fermoir à ailettes, enrouler le chiffon autour de mon index, l’imprégner de cirage, puis appliquer la précieuse cire sur chacun des souliers, d’un geste circulaire, en insistant bien sur les plis. Il me fallait attendre quelques minutes, avant de lustrer avec un chiffon doux, en réalité un morceau de pyjama, devenu trop petit pour moi. Enfin, je me saisissais de la brosse à lustrer et je frottais, frottais, frottais de toutes mes forces. Il fallait que ça brille … sinon le Père Noël ne passerait pas ! Papa et Maman étaient vigilants. J’obéissais en silence. Trop impatiente de découvrir mes cadeaux dans mes souliers bien cirés, placés devant la cheminée. On soupait et je filais au lit.

    À minuit, mes parents me réveillaient. J’étais si heureuse de voir, glissé dans mes souliers, un petit paquet emballé dans du papier kraft avec une mandarine et quelques noix du jardin, posées dessus. 

    À cette époque, Noël sentait le cirage et la mandarine !

    J’aime

  3. Début décembre. Les décorations étincelantes des vitrines des magasins, le visage émerveillé des enfants collés dessus, leurs yeux écarquillés et brillants, leurs bouches à demi ouverte de convoitise et leurs petits doigts pointant vers leurs désirs de cadeaux ou de gourmandises en chocolat.  

        C’est aussi, avec maman, la traditionnelle lettre au Père Noël. Elle nous installait sur la grande table de la salle à manger avec du papier et des crayons. Prendre notre plus belle plume, comme elle nous encourageait, sans fautes d’orthographe, elle y veillait. Nous nous appliquions aussi à faire de beaux dessins. Et quand elle était satisfaite de notre littérature, nous prenions une enveloppe et écrivions en gros : PERE NOEL – POLE NORD, persuadés que la destination ne pouvait en être autrement. Très fiers, nous nous rendions à la poste et mettions notre missive dans la boîte prévue à cet effet, dans un coin de la grande pièce du bureau de poste du quartier.

    J’aime

  4. Le sapin 

    À la maison, nous n’allions pas acheter le sapin de Noël, nous ne le décorions pas en famille Le Père Noël  le déposait dans la nuit du 24 au 25 tout décoré de ces milles feux avec les cadeaux à son pied. À mon réveil, la nuit était encore présente et j’étais émerveillée par la rosace scintillante à son sommet. Je restais bouche bée durant un bon quart d’heure avant de m’intéresser aux cadeaux. Le sapin était le signe que le Père Noël était passé. Ce bon vieux bonhomme venait le rechercher en catimini après les fêtes de fin d’année pour me le ramener l’année suivante. 

    J’aime

  5. Je me souviens que le soir du réveillon, la famille se rassemblait autour de nos grands-parents maternels pour des chants de noël.

     Je me souviens que des percussionnistes accompagnaient les chansons, et que des danseuses et leurs cavaliers exprimaient leur talent.

     Je me souviens que ma mère et mes tantes multipliaient les petits plats, et les présentaient sur le buffet comme de véritables trophées.

     Je me souviens qu’exceptionnellement, nous, les enfants, avions le droit de nous  servir à volonté de boissons gazeuses et sucrées.

     Je me souviens de l’odeur du planteur, ce cocktail à base de rhum, de jus de fruits et d’épices, dont le parfum se diffusait dans  la maison et m’enivrait.

     Je me souviens du goût du fricassé de porc, des pois d’angole du jardin et du boudin sans piment pour préserver  nos palais d’enfants.

     Je me souviens de mon oncle Michel qui supportait très mal les mélanges

    d’alcool, et qui, après seulement deux verres, se mettait ä rire très fort.

     Je me  souviens du sapin artificiel, sobrement décoré de guirlandes lumineuses, et de la crèche en papier kraft que mon oncle Gérard prenait le temps de nous confectionner.

     Je me souviens des cadeaux qu’on n’aimait pas, mais mon père, pour me consoler,  me disait  que le plus important est d’être ensemble et de  partager.

    Je me souviens que nous avions le droit de nous resservir ; la seule consigne étant d’éviter les gaspillages.

     Je me souviens que la grande table où nous mangions était décorée de fleurs locales : des anthurium, de fleurs d’oiseaux du paradis, d’hibiscus, d’orchidées, de roses de porcelaine.

     Je me souviens que l’ambiance était chaleureuse, il n’y avait ni mésentente, ni chamaillerie entre  nous les enfants.

     Je me souviens de mes va-et-vient dans les différentes pièces de la maison, à  jouer, et  à écouter les conversations croustillantes des adultes.

     Je me souviens qu’en fin de repas nous étions récompensés d’un assortiment de chocolats au lait, pralinés, noirs, contenus dans une grande boite de chocolat LANVIN.

     Ces traditions familiales étaient pour moi un moment joyeux, une véritable parenthèse enchantée.

    J’aime

Répondre à Francine Annuler la réponse.

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑