« Cadeau »

Et, si on attendait Noël ensemble ? Cette année, nous vous offrons « Un jour, un mot », un calendrier de l’Avent très particulier.

On vous explique. Chaque jour, nous vous offrons une petite parenthèse d’écriture, un mot en lien avec Noël avec des propositions d’écriture, mais aussi des moments de lecture avec quelques extraits de récits de nos écrivants, quelquefois des bonnes adresses, des surprises inédites, mais pas que !

Pourquoi relever ces petits défis ? Pour éveiller votre envie d’écrire, relancer votre imaginaire, partager vos émotions, nourrir votre énergie, sans oublier… vous et nous faire plaisir ! C’est simple et facile, vous laissez en commentaire, une phrase ou deux (ou plus, tout une histoire) en lien avec le mot du jour. Si votre imagination est débordante, vous pouvez nous envoyer votre récit ou vos récits plus longs. Et, si votre (vos) récit(s) nous emportent, si… si… l’un d’entre vous (ou deux ou trois) recevra (recevront) une carte-cadeau pour un atelier d’écriture, le samedi après-midi, début 2025 (valeur 15 €) !

Le mot du jour est « Cadeau ».

Aujourd’hui, nous vous invitons à imaginer une histoire sur un cadeau empoisonné ou surprise, un cadeau raté, un cadeau utile, un cadeau fait maison… Vous pouvez aussi raconter un cadeau d’autrefois, comme une mandarine et quelques noix. Bonne lecture d’un extrait de récit, imaginé par Anne, l’une de nos écrivantes :

C’était l’époque où les grands-mères tricotaient les pulls en jersey, les pulls en jacquard.

C’était l’époque où même les poupées étaient faites de mailles, maille à l’envers, maille à l’endroit.

Poupées géantes aux longs cheveux de laine aux jambes bariolées qui, de loin, nous dépassaient.

Les pulls traversaient les années et les fratries

Tout cet amour des grands-mères qui se tricotait au fil des ans

Ces cadeaux que nous portions comme un rituel. (…)

C’est à vous ! Trop hâte de vous lire !

P.S.

Si vous recherchez un cadeau lecture, vous trouverez certainement votre bonheur à la librairie Le Bazar utopique. Le choix de livres sur Noël pour enfants et adultes y est impressionnant ! Il y en a, pour tous les âges, à toucher, à explorer, à lire, notamment, « Treize à table », un pocket vendu 6 € au bénéfice des Restos du Cœur (1 livre = 5 repas distribués). Pour cette onzième édition, ce sont quatorze auteurs qui y sont rassemblés sur le thème « Dans le même bateau ».

Le Bazar utopique, 3 place de la République, 92220 Bagneux

Si vous recherchez plutôt un cadeau écriture, vous pourriez bien sûr offrir un stylo ou mieux… un ou plusieurs ateliers Découverte À Mots croisés ? Cartes cadeau pour un atelier d’une valeur 15 €, cartes cadeau à 60 €. Il sera demandé au participant de régler 10 € d’inscription à l’association pour l’année. Les ateliers se déroulent le samedi après-midi, en général une fois par mois sur Bagneux. N’hésitez pas à nous contacter, prochain atelier en janvier ! 

5 commentaires sur “« Cadeau »

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  1. J’ai douze ans, je ne crois plus au père Noël mais j’ai souhaité avoir un vélo d’adulte pour ce Noël.

     Le vingt-quatre au soir, je me couche en rêvant à ce vélo. Je ne sais pas s’il sera au pied du sapin. 

    Ce matin du vingt-cinq décembre, le père Noël est passé. Malgré l’emballage cadeau, je devine tout de suite que c’est un vélo. Je déchire très vite le papier cadeau et je découvre un splendide vélo de course femme rose fuchsia. 

    Je n’en crois pas mes yeux, il possède douze vitesses et deux plateaux. Je saute au cou de mon père et de ma mère. Mon père me dit, comme lorsque j’étais petite avec mon petit vélo blanc, lors de nos premières balades : 

    – « Allez Poupou*, on va l’essayer ! »

    J’ai l’impression d’être dans un rêve, je suis la plus heureuse des pré-adolescentes.

    * Surnom de Raymond Poulidor : cycliste français, éternel second, très populaire.

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  2. Cadeau: Aujourd’hui pour moi, c’est cadeau utile. Un souvenir, ce Noël où mon frère -et parrain – est parti trop vite et trop jeune pour moi. 

    Je venais d’arriver à la grande ville venant de la campagne. Pour Noël, mon frère m’avait payé le plus beau des cadeaux que je n’avais jamais eu: un vélo de grand. Je me souviens  encore de la couleur, il était vert et c’était un vélo de garçon avec une barre au milieu. Je l’ai eu deux jours !Car en allant au catéchisme, j’y étais allé en vélo très fier. J’eus le malheur de le laisser dans la rue sans attache. En ressortant… plus de vélo, j’avais oublié qu’à la ville c’est pas comme à la campagne, on ne laissait pas un vélo sans l’attacher au risque de ne plus le trouver en sortant. 

    Je l’ai pleuré le vélo vert de mon frère et je le pleure, encore aujourd’hui, à chaque fois que je repense à cette histoire. Je pense que cela m’a marqué profondément sur l’honnêteté des gens pour la vie. En effet, je suis devenu très méfiant envers l’humain en général. Et quand j’y repense, cela a dû conditionner ma vie…

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  3. Quatre à quatre, l’enfant descend l’escalier de la maison.

    Dehors souffle l’hiver, morne saison.

    Aura-t-il une voiture ou une trompette ?

    Déposée cette nuit dans sa chaussette.

    Ses parents embrassent  tendrement 

    Leur petit garçon si aimant.

    Lui est heureux et gai tel un oiseau

    Déballant de petites mains son précieux cadeau.

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  4. C’est enfin la nuit de Noël, le père Noël va passer. La petite Julie est très impatiente. Après un bon repas préparé par papa, elle va au lit sans faire d’histoires. La tête sur l’oreiller, elle ne pense qu’aux cadeaux qui seront sous le sapin. Elle espère que sa lettre est bien arrivée, que le Père Noël aura trouvé sa commande : une poupée avec sa poussette et peut-être s’il a eu le temps une trottinette.

    Le matin, elle se lève de bonne heure et court dans le salon. Sous le sapin, il y a plusieurs paquets, elle ouvre le premier et découvre une belle trottinette rose, des gloussements de plaisir sortent de sa bouche. Un deuxième cadeau l’attend, elle déchire le papier, et c’est la poupée qu’elle avait vue dans la vitrine du magasin de jouets. Mais pas de poussette. Elle est un peu déçue, mais très vite, elle oublie et fait le tour du sapin avec sa trottinette.
    Tout le monde se prépare pour le repas familial chez mamie. Elle sait que sous le sapin de grand-mère, il y aura comme tous les ans, les chaussettes tricotées, et peut-être la poussette.

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  5. Le cadeau

    Mes sœurs arrivaient l’une après l’autre, et puisque que j’étais arrivée la première, j’observais mes parents les accueillir toutes, avec la même gaieté.

    A vingt heures pétantes, la famille était au complet : Véronique, Sandrine, Isabelle, Sophie, Virginie, Anaëlle et moi chez Papa et Maman, autour du sapin de noël.

    Maman avait acheté un beau sapin ; un grand baumier aux branches fournies d’aiguilles serrées, décoré sobrement de boules dorées et argentées, qui parfumait le salon. Ses longues guirlandes brillantes d’une lumière blanche, rendaient l’instant féerique.

    J’appreciais cette période de rassemblement familial où chacun faisait des efforts pour être avec nos parents.

    Passé ce temps chaleureux des retrouvailles et des embrassades, Maman nous invita dans la salle à manger pour les réjouissances culinaires.

    La table était joliment garnie. Maman avait prévu le compte : vingt-deux couverts et un de plus pour le voyageur de passage affamé.

    Des petites verrines de saumon au citron vert, des petits hamburgers au thon, un magret de canard aux poires et un ramen végétarien aux champignons et au tofu pour Marc, le mari de Virginie.

    L’ambiance était un peu bruyante, mais nos parents, heureux de ce moment de convivialité transgénérationnel, regardaient nos enfants avec fierté; nos bouches pleines, et veillaient à ce que nos assiettes soient toujours garnies.

    Moi, j’aidais Maman au réassort en cuisine. Ce petit rôle que je m’étais attribué me permettait d’aider Maman, mais aussi de partager un petit moment de complicité avec elle.

    À la fin du repas, avant la dégustation de la bûche, Maman nous invita au salon pour la distribution des cadeaux.

    Rassemblés devant le spectacle de ce sapin aux lumières scintillantes, la vue des cadeaux  au pied du sapin excitait les enfants.

    Papa de sa voix grave lança  un « Joyeux Noël ! ç Tous !» qui marqua le top départ de la distribution des cadeaux.

    Les enfants qui étaient prévenus qu’ils ne recevraient ni jeux électroniques, ni portables, et aucune  tablette, semblaient apprécier les cadeaux. Un jeu de devinettes pour trouver des animaux  pour Victoire; Jules, un jeu  de Triominis, un trivial Poursuit pour Mathieu, des légots pour Victor et jeu de magicien pour Aurélien l’apprenti magicien…

    Ensuite Papa invita nos conjoints et nous p à prendre nos cadeaux.

    Le mien était bien choisi : une parure de bijoux Swarovski que je convoitais depuis quelques mois. Virginie, appréciait le beau livre qu’elle avait reçu. Papa, la pipe en  bruyère d’un maitre pipier de renom.

    Ma sœur Véronique ouvrait encore son petit paquet : un album des Greatest Hits de KITARO. Elle sourit, ravie d’avoir entre les mains,  le cadeau qu’elle avait commandé au Père Noël.

    Elle ôta le plastique, sortit le CD, et poussa un cri hystérique qui nous surpris tous.

    Quoi ? Qu’est-ce que c’est que ça ?!

    Nous nous arrêtâmes pour la regarder.

    Les traits du visage durci, les yeux écarquillés, serrant le CD en main, elle nous regardait avec suspicion.

    • Qui m’a fait cette vilaine farce ? dit-elle.

    Incrédules, nous interrompîmes ces nos conversations.

    • c’est vraiment dégeulasse ! Dégeulasse !…. continua-t-elle

    Mathilde, sa petite fille se rapprocha d’elle :

    – Qu’est-ce qu’il y a Maman ? Tu n’aimes pas ton cadeau ?

    – Ben Non !!! Je ne l’aime pas mon cadeau !!!

    Elle retourna le boitier du CD : il était vide, sans CD.

    Nous étions  stupéfaits : comment se fait-il qu’un CD acheté neuf, sous cellophane, soit vide ?

    Puis elle continua à s’agiter.

    • S’il s’agit d’un message d’un d’entre vous, qu’il sache que je n’apprécie pas !

    Mon père, considérant ses propos déplacés, lui demanda de se taire. Etienne, son mari, se rapprocha d’elle pour  la calmer.

    • Tu vois lui dit-elle, nous n’aurions pas dû se taper ces trois cents kilomètres pour venir ici !! Nous aurions dû aller chez tes parents !

    Alors Papa prit alors la parole :

    • Véronique ! Ce CD nous l’avons acheté, ta mère et moi à la FNAC de la rue de Rennes, il y a environ quinze jours. Nous l’avons emballé dans du papier cadeau le jour même, dans le magasin ! Je ne comprends pas !

    Et Maman renchérit.

    • Nous sommes vraiment désolés, Véronique. Cela doit être un problème de conditionnement ou d’emballage !! Nous l’avons acheté neuf ce  CD, et avons gardé le ticket. Il est dans le tiroir de la commode. Tu peux le vérifier si tu veux !

    Véronique regarda Maman et Papa d’air circonspect. Ses filles et son mari, s’étaient rapprochés d’elle. Ils la suivirent, prirent leurs affaires et nous jetèrent un « Au revoir !» général, sans prendre le temps de nous regarder.

    Je regardais Maman : elle avait rougit. Elle savait qu’il serait vain d’essayer de les arrêter.

    Cet évènement jeta une mauvaise ambiance. Papa fit tout ce qu’il put pour nous détendre  autour de la bûche, mais le cœur n’y était plus.

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