« Marrons »

Et, si on attendait Noël ensemble ? Cette année, nous vous offrons « Un jour, un mot », un calendrier de l’Avent très particulier.

On vous explique. Chaque jour, nous vous offrons une petite parenthèse d’écriture, un mot en lien avec Noël avec des propositions d’écriture, mais aussi des moments de lecture avec quelques extraits de récits de nos écrivants, quelquefois des bonnes adresses, des surprises inédites, mais pas que !

Pourquoi relever ces petits défis ? Pour éveiller votre envie d’écrire, relancer votre imaginaire, partager vos émotions, nourrir votre énergie, sans oublier… vous et nous faire plaisir ! C’est simple et facile, vous laissez en commentaire, une phrase ou deux (ou plus, tout une histoire) en lien avec le mot du jour. Si votre imagination est débordante, vous pouvez nous envoyer votre récit ou vos récits plus longs. Et, si votre (vos) récit(s) nous emportent, si… si… l’un d’entre vous (ou deux ou trois) recevra (recevront) une carte-cadeau pour un atelier d’écriture, le samedi après-midi, début 2025 (valeur 15 €) !

Le mot du jour est « Marrons ».

Au risque d’en dérouter plus d’un, le traditionnel marron que l’on déguste à Noël est bel et bien une châtaigne. Le marron d’Inde, fruit du marronnier, est tout simplement impropre à la consommation. Mais pourquoi manger des châtaignes en décembre ? Tout simplement parce que la châtaigne, récoltée à l’automne, est un fruit facile à trouver en hiver, peu cher et simple à cuisiner. Grillés, glacés, en crème ou en accompagnement d’une volaille, le marron (ou plutôt la châtaigne) berce nos fêtes de Noël !

Racontez-nous un fragment de vie. Vous déambulez dans le froid, repérez une odeur de feu de bois et vous régalez d’un petit cornet de marrons chauds. Ou bien… changez de point de vue. Exposez le quotidien du vendeur… aux doigts brûlés ! 

Et, si la couleur vous inspire davantage, écrivez un récit autour d’un objet, d’un lieu (même abandonné), d’un fragment de vie (chez le coiffeur, etc.) … sans utiliser le mot « marron » ! Il y a tant de nuances à nous faire sentir : noisette, café, tabac, havane, beige, caramel, sépia, acajou, terre, chocolat, auburn, châtain, terracotta…

Maintenant, c’est à vous ! Trop hâte de vous lire !

4 commentaires sur “« Marrons »

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  1. Le blizzard souffle en ce jour de décembre. La neige tombe à gros flocons. Je suis frigorifié. Il me reste deux cents mètres à parcourir. La neige me fouette le visage. J’ai l’onglée. 

    Je dépose devant la maison mes raquettes et mes bâtons. En ouvrant la porte, une délicieuse odeur de marrons chauds se dégage de la cheminée. J’enlève très rapidement mon anorak, mes gants, mes chaussures et mon écharpe. Je me dirige vers la cheminée. Ma grand-mère me frictionne pour me réchauffer. 

    Je m’installe confortablement  sur une chaise face au feu. J’adore les châtaignes grillées. C’est un petit bonheur de l’hiver qui réchauffe les cœurs et les papilles gustatives. Elle me donne un beau cornet de marrons.

    Avide, je me précipite pour éplucher le premier. Je me brûle le pouce et l’index. La patience n’est pas l’une de mes qualités.

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  2. Marrons: Chauds les marrons, entend-on souvent. Ben oui, c’est évident, ils viennent d’être cuits. 

    Avant, on les faisait cuire dans la cheminée. Et comme il y a de moins en moins de cheminées, on a perdu la tradition, mais on revient à la cheminée car le reste coûte cher. 

    Reviendra t-on aussi à la tradition car ce plat cale bien les estomacs et ne coûte presque rien ? Faut-il encore trouver les arbres !

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  3. Je me rappelle que les jeudis après-midi de cet automne, notre grand-mère nous emmenait en forêt pour ramasser des châtaignes et des champignons. Elle connaît tous les bons coins, ceux pour les cèpes et les girolles, ceux pour les châtaignes, ceux pour les merises et pour les fraises des bois. Nous n’étions pas très contents, les aiguilles des coques nous piquaient les doigts, malgré toutes nos précautions.
    De retour de notre périple, nous entreposons les châtaignes dans le hangar, à l’abri des rongeurs dans une caisse, et les champignons dans la cuisine pour leur préparation. Après, nous allions jouer dans le jardin.
    Grand-mère faisait griller quelques châtaignes dans la cheminée, quand elle l’allumait pour une petite chauffe en fin de journée. Alors, elle se mettait sur le pas de la porte et nous criait « marrons, marrons chauds pour les enfants sages ». Nous arrêtions nos jeux et courions à la maison. Dans un plat, les marrons grillés nous attendaient. Nous les épluchions avec attention, nous soufflions dessus pour ne pas nous brûler avant de les enfourner dans notre bouche avec gourmandise.

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  4. Dans le chemin creux, un homme aux cheveux longs, châtains, aux yeux quasi chocolat et à la peau brunie par les saisons, avançait, son bâton de chêne à la main.

    Des branches de noisetiers poussées par le vent lui fouettaient le visage. Il leva la tête vers le ciel, avec inquiétude. Le temps était à la neige. Se rendre au hameau des châtaigniers allait lui demander encore deux à trois heures de marche. Des loups se faisaient entendre et ils avaient faim. La terre rendue collante par des pluies s’accrochait à ses godillots.

    Parvenu au terme de son périple, il frappa à la porte d’une des chaumières et sans attendre l’invitation, entra. Sur le seuil, il secoua sa pèlerine brune, posa son bâton dans un recoin. Ça sentait le café chaud et le tabac froid. La cheminée donnait une douce chaleur et une lueur éclairant la pièce de vie où une dizaine de personnes étaient assises près de l’âtre.

    Dans la poêle à trous, le maître des lieux faisait rôtir les fruits de l’arbre à pain. Il en donna une part à l’homme qui mangea en silence. Tous le regardaient dévorer son repas. Il était affamé.Quand il eut terminé, il but un verre de lait de brebis et s’essuya la bouche d’un revers de manche.

    «  Chers amis, merci pour votre accueil. Maintenant je vais célébrer le culte et rendre grâce au seigneur « 

    P.S. Le châtaignier était surnommé l’arbre à pain en pays cévenol.

    Il sauva de la famine les protestants lors du «  désert «.

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