La mise en ligne des récits « A vos marques, prêt, partez » se termine par une petite escapade à Madagascar, avec Danielle ! Bon voyage !
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Morondova – Madagascar
Demain, c’est le grand jour ! Départ à 6 h du matin pour Belo-sur-Mer. 100 kilomètres de piste, cela stresse un peu Seta, notre chauffeur, qui n’a jamais vécu pareille aventure. Et par ricochet, le stress nous atteint ma sœur et moi. Saura-t-il s’en tirer ? La nuit ne fut pas très tranquille. Heureusement, dans la pension où il loge, notre chauffeur a sympathisé avec des collègues qui partent en cortège vers la même destination.
A 6 h, le convoi de cinq 4×4 s’élance dans les rues de Morodonva, où déjà les marchands ambulants étalent leurs maigres marchandises. Ça et là, des chèvres gambadent, broutant les herbes sèches des bas-côtés. Nous quittons la ville, et après quelques kilomètres d’asphalte, nous nous engageons sur la piste. La poussière de terre rouge s’envole à chaque tour de roue, recouvrant les véhicules d’un voile de couleur. Nous nous enfonçons dans la brousse, ballotés par les ornières profondes. Nos reins sont mis à rude épreuve. Le paysage défile lentement sous nos yeux : de maigres buissons laissent place à des manguiers, et ça et là des baobabs surgissent, majestueux.
Au détour d’un virage, perdu au milieu de nulle part, surgit un village de quelques cases, d’où sortent des villageois surpris par les touristes, une nuée d’enfants sur leurs talons. Comment vivent-ils, ces autochtones, si loin de tout ? Cela restera un mystère pour nos cerveaux européens.
Première difficulté du trajet : une grande et profonde étendue d’eau barre le chemin, bordé de prés verts où paissent des zébus. Il y a même des villageois qui se baignent. Mais il faut traverser sans s’enliser, ni noyer le moteur. Les chauffeurs se consultent, et tombent d’accord : il faut prendre son élan et traverser sans s’arrêter. Bien à l’abri dans notre 4×4 nous traversons l’obstacle, faisant jaillir de grands jets d’eau. Ouf, nous avons traversé !
Quelques kilomètres plus loin, une barrière hétéroclite, gardée par deux malgaches, nous contraint à stopper. Que se passe-t-il ? Ils réclament 5 000 ariary pour passer. C’est ni plus ni moins que du racket, mais comment leur en vouloir, le pays est si pauvre. Nous nous acquittons du « péage » et reprenons la route.
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Illustration : Danielle Mercier
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