« Folles vacances »

Francine, a choisi, quant à elle, de raconter des souvenirs de vacances. Un récit tout en légèreté et plein d’émotions !

Folles vacances

Te souviens-tu de nos vacances à l’île d’Oléron en ce mois d’août 1975. Premières vacances de liberté de nos 18 ans. Voyage toutes les deux dans ta 2 CV orange. Sur place nous avons retrouvé la bande de copains. Deux d’entre eux campaient dans le jardin de Delphine et Gérard. Nous, nous avions une chambre dans la location de tes parents.

Te souviens-tu de nos blagues : toutes ces chaussures rien que pour eux deux, qui traînaient dans leur tente. Les suspendre à chaque piquet qui entourait le jardin et qu’ils n’ont découvert que le lendemain matin au réveil. Des douches tout habillés avec  le tuyau d’arrosage, des baignades dans une mer pas toujours très chaude, des nuits à danser au Skippi’s, des sorties de boîte de nuit entassé à 7 dans ta 2 CV, des tours de train fantôme à la fête foraine et des séances de mots mystères tous autour de la table sur la terrasse.

Te souviens-tu de la tête de tes parents quand, vers 13 heures, nous descendions prendre notre petit déjeuner, café avec tartine de beurre et crevettes. Tonton nous prenait pour deux folles et n’arrêtait pas de nous demander si nous voulions autre chose, du crabe, par exemple.

Te souviens-tu du pari de faire le tour de l’île avec les casseroles et boîte de conserve que les garçons nous avaient accrochées à la voiture en représailles. Les passants qui rigolaient à notre passage tintamarresque et certains nous rassuraient concernant le bruit de ferraille derrière nous. Nous avons gagné notre pari.

Te souviens-tu de nos crises de fou rire avec Nine quand nous jouions aux cow-boys et aux indiens dans les escaliers en même temps que nous faisions la vaisselle.

Te souviens-tu de la surprise que nous avions faite à ta mère « Nine » pour son anniversaire. Lui offrant un repas en amoureux dans un restaurant deux étoiles, l’un des meilleurs sur l’île.

Souvenirs de nos dernières vacances d’insouciance avant de rentrer dans la vie d’adulte.

Aujourd’hui encore, ça reste une très belle parenthèse et quand je revoie ma cousine, nous en reparlons avec des étoiles dans les yeux et les rires envahissent la pièce.