C’est le poème-prière d’Aragon « Les mains d’Elsa », issu du recueil « Le Fou d’Elsa » (1963), qui a inspiré Maximilien.
Aragon y célèbre sa femme tant aimée en évoquant ses mains. Angoissé, il attribue à Elsa une fonction protectrice. Il la prie, la sollicite et l’implore, jusqu’à la transfigurer.
« Les mains d’Isa »
par Maximilien Petit
Ce petit clic irritant. Claquement de doigts perturbant, mains qui moulinent, mots qui ventilent. Dans sa paume, toute une histoire. Des pouces opposables et tout un monde sans écarts. Tu pinces, tu grattes, tu arraches. Os qui craquent, tremblement sans relâche. Ongles aiguisés sur une vie tamisée. Mise à l’index en guise de réflexe. Donne-moi tes mains qui écopent le chagrin. Présente-moi tes doigts qui ne sont pas si vilains.
=== La photo représente des bijoux fantaisie conçus et réalisés par Elsa Triolet, dans les années 1930, dans le but de les vendre à des maisons de haute couture comme Paul Poiret, Molyneux ou Schiaparelli. Après quelques années et de maigres résultats, elle décide d’arrêter. ===
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