Michel, un écrivant de A Mots croisés, en balade au parc Richelieu s’est tout naturellement attardé sous notre tente pour écrire quelques lignes. Vive la nature et bonne lecture !
« Le Canal du Midi »
Le ciel est bleu, le ciel est noir
Il fait chaud, il fait froid
Il fait très chaud, il fait très froid
Il fait trop chaud, il fait trop froid
Le soleil et ses rayons brûlants
Le déluge sous la forte pluie orageuse
Le vent doux apporte un peu de fraîcheur
Le vent devient tornade avec la grosse pluie
La grêle qui détruit tout
La neige apporte son lot de bienfaits
La neige apporte aussi des désastres
La glace suscite des jeux les plus divers
La glace apporte le dégel catastrophique
Tel est le lot du cultivateur qui doit tenir compte de tous ces éléments pour semer, entretenir, moissonner, cueillir. Il est aidé (partiellement) par la météo.
Justement celle-ci a signalé du beau temps pour demain, mais de grosses pluies orageuses pour après-demain. Demain, il faudra donc absolument moissonner le blé et le rentrer.
Aujourd’hui, on est déjà demain. Il est 5 h du matin. Les tracteurs, les moissonneuses travaillent déjà, tous phares allumés. Un ronronnement envahit tout l’espace. C’est le bal sonore des machines. Quand le jour se lève, la coupe est déjà bien avancée, les moissonneuses ont éteint leurs lumières.
Maintenant, on distingue bien les vallons, mais aussi les monts environnants, leurs châteaux d’eau perchés sur ces derniers et quelques clochers d’église.
Ce matin, je me dirige vers la voie romaine qui a été construite principalement sur les crêtes. Elles me permettent d’avoir un panorama à 360 degrés présentant collines boisées, champs de blés et de tournesols, grandes fermes ceinturées d’un grillage de plusieurs kilomètres, avec un ou deux petits étangs. De petits villages apparaissent sur certaines collines. Je ne vois pas d’élevage de bovins, ni d’ovins. Par contre, aujourd’hui, je distingue au loin, très loin, au-dessus des monts et des collines, quelques sommets. Pyrénées ? Massif Central ? Forêt Noire ? Nul ne sait, en tous cas, pas moi.
Plus près, volant en groupes au-dessus des champs moissonnés, les rapaces sont à l’affût de quelques rongeurs et autres petits animaux dérangés par les moissonneuses.
Soudain, je vois passer devant moi une ombre. Je me frotte les yeux : je vois l’homme, qui, couteau à la main…étale… du beurre sur son pain.
« Ça y est, tu te réveilles ? » me demande-t-il. Je suis allongé par terre et je me souviens. Nous étions tous, hier soir, allongés par terre pour contempler les étoiles, filantes ou pas, la Grande Ourse, la Petite, la Voie Lactée. Moi, je ne m’en rappelle plus. Je n’étais déjà plus là.
Allongés sur le sol, mes camarades ont vu la Richesse des Cieux.
Allongé sur le sol, j’ai vu la Richesse de la Terre.
Tous, nous avons regardé Dame Nature.
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