Intriguée par le silence qui règne sous le pavillon blanc de A Mots croisés, et par les visages sérieux et concentrés des enfants, Nicole s’est approchée du stand de A Mots croisés. Trop envie de s’asseoir et de relever le défi d’écriture. La magie a opéré. Elle nous livre un récit qui se déroule dans un cadre poétique et dont la chute… est pour le moins étonnante !
A lire ou/et à écouter !
« Le Jardin des Félibres »
L’Ile-de-France, l’été. Après chaleur et pluie, la recherche d’une oasis de nature pour oublier le béton. Le parc de Sceaux, immense, mais la foule sur les bancs, les pelouses : une multitude humaine… Elle prend la fuite vers le Jardin des Félibres : un rectangle vert irisé par un vent léger et doux qui vient de l’ouest.
Les têtes des poètes, figées sur leurs socles, se font vis-à-vis. Elles ont perdu la parole, mais leurs yeux cherchent vainement les cigales du sud. Ici, pas de pins parasols mais d’immenses platanes et un érable qui se courbe et salue le bassin. Sous l’ombre de ses branches, un banc, un homme. Seul, lui aussi. Il fixe l’eau et sourit, à qui, à quoi ? « Vous avez vu l’agitation sur l’eau ? Un bal d’araignées d’eau ! » Un hurlement lui répond. Elle a une peur monstre des araignées en tous genres. Paniquée, elle fait un pas en arrière et trébuche sur le banc. La voilà, tête en bas, jambes en l’air. Drôle de façon d’entrer en conversation et pourtant, c’était le début d’une histoire heureuse qui a mieux fini.
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