Hier après-midi, Annie, animatrice d’A Mots croisés, accompagnée de Céline du Centre de Loisirs Rosenberg ont accueilli une bonne cinquantaine d’enfants avec leurs parents et les ont invités à réfléchir, puis à s’exprimer sur « Culture de paix et non-violence ».
Quelques visiteurs se sont attardés pour écrire plus longuement ! Nous partageons ici leurs messages de paix ! Bonne lecture !
Quand tout nous sourit
Quand le soleil nous éblouit
Quand l’air est pur
Quand les colombes murmurent
Quand l’amour règne
Alors le monde entier sera en paix
Céline
La paix, c’est sans coups de pieds, de poings, de tête, sans armes !
La paix, c’est main dans la main, sur le même chemin ou des saluts respectueux sur des chemins croisés.
Nicole T.
La paix, c’est cette plume duvet, fragile et blanche qui virevolte au-dessus de nos cœurs et de nos vies.
La paix que l’obscur tumulte vorace du pouvoir peut ensevelir à tout moment.
La paix comme une bulle de savon qui émerveille notre âme d’enfant.
La paix comme un trésor à préserver.
La paix pour nous sauver.
Anne
Inspirée par un reportage*, diffusé il y a quelques jours, sur ARTE, Carmen, une écrivante d’A Mots croisés, a écrit plus longuement.
L’orchestre
« Trois petites notes de musique ont plié boutique au creux du souvenir »
Elles font un étonnant boucan dans ma tête, ce dimanche soir, déprimant en cette fin de week-end. Il est des moments de grâce impossible à imaginer rien qu’en regardant son téléviseur.
Tout a démarré avec fracas. L’Ukraine et la Russie s’affrontent, La Turquie pleure ses morts, La Terre suffoque. Le monde part en vrille. Et puis, magie de la télécommande, je me pose, telle une voyageuse en fauteuil, au Moyen Orient où rien ou si peu est synonyme de calme, de sérénité. Pourtant, au milieu de ce désordre, un chef d’orchestre fait émerger l’espoir avec une simple baguette de direction. Sous sa houlette, il lui tient à cœur de réunir de jeunes musiciens, de toutes nationalités, de toutes religions, juste pour l’amour de Beethoven et se produire à Ramallah. Les musiciens parlent un seul langage universel, symphonique et mélodique. Tout est simple, chaleureux, apaisé entre eux. Seule compte l’œuvre à interpréter et peu importe le dieu que chacun prie, ici c’est l’amour de la musique qui prime. Le miracle a lieu, et au milieu d’interminables conflits, un instant de paix réunit des hommes et des femmes.
Nous oublions que l’art transcende les frontières, se joue des interdictions, abolit la haine. La 5e Symphonie résonne dans mon salon. Et moi, de les voir jouer, j’ai l’âme chavirée, le cœur transpercé. Des larmes dévalent mes joues ; je ne pleure pas de chagrin, mais de bonheur en écoutant une telle beauté.
La musique est le langage de la paix, le seul que nous devrions tous parler !
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*L’émission « Daniel Barenboim – 80 ans de musique et d’engagement » présentait le maestro dirigeant le West-Eastern Divan Orchestra, lors d’un concert, en 2005, à Ramallah, alors que la Cisjordanie était en proie à une flambée de violence. A noter que cet orchestre symphonique réunit quatre-vingt jeunes instrumentistes d’Israël, du Liban, d’Egypte, de Jordanie, de Syrie qui jouent ensemble en Europe, Amérique du Sud, etc.
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