« Du rose, du noir, du jaune »

Place aujourd’hui au récit poétique imaginé par Laurent. Bonne lecture !

« Du rose, du noir, du jaune »

Le Rose

Déposée par des vents moelleux, pâleur poudrée…

La peau se gomme volontiers de ton rose douceur.

Comme un voile soyeux aux ardeurs acidulés,

Tu couvres mon cœur glucose, en manque de bonheur.

Colorant coquet, ma face se teinte innocente

Ton reflet brode mes galanteries de motifs

Débordant d’un bain de voluptés moussantes

Tu nappes tendrement la joue de l’instinctif

Crème onctueuse aux exhalaisons subtiles

Ton souffle bonifie ma vitalité fragile

Régénère mes sens de solutions limpides

Ton corps atténuée capture ma main, mes visions

Mes yeux bercés par de sereines illusions

S’ouvrent à la tendre clarté d’horizons vivifiants

Le Noir

Tu viens le soir former le vide près des étoiles

Pour que les surfaces s’affirment loin du néant

Pourvu que les astres scintillent sur ta sobre toile

Je ne perçois que des firmaments élégants

Tes traits se peaufinent, et cadrent les sombres détails

Et ta noirceur se faufile dans tous les replis

Tes versants soustraits contrastent mon cœur qui défaille

De ta chambre obscure dépend le blanc ébloui

Mâte, parfois brillant près des frivoles couleurs

Ouvert à tous les spectres, tu prends tes lueurs

Je porte ton cuir car ta force c’est un peu de moi

Tel un prémisse , tu joues aux mélanges de choix

Ta présence nous dévoile des plis éphémères

Je puise des impressions, m’abreuve de caractère

Ton encre s’imprègne sur les fibres de l’infini

Ton œuvre s’immisce dans les belles perspectives

Le décor absent et la mort se montre aussi

Le front imprimé d’écritures cursives 

Le Jaune

La chaleur attirante de tes rayons ardents

Au goût du jour et de tes lumières exquises

Embrase mes désirs d’amoureux fluorescent

Séduit par de pétillantes friandises

Toi seul entraînes la pénombre dans l’inconnu

Ta grâce m’enlace de ses dorures habiles

Mon corps exulte sous ton feutre velours poussin cru

J’éclos sans cesse de mille détails, de joyeux fils

Je te veux onguent de lumière analgésique,

Cocktail synthétique d’essences juvéniles

Bonbon hybride égayant de vains caprices

Nuance lumineuse aux beaux souvenirs qui brillent

Houspillé de douces tentations gentilles

Je donnerais tout pour revoir ta saine malice

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