Sur Copaca’Bagneux, les semaines se suivent et ne se ressemblent pas.
Jeudi dernier, nous évoquions les « Jeux olympiques 2024 » et le sport en général, lors de notre animation d’écriture. Hier, jeudi 28 juillet, le rideau s’est levé sur Molière dont nous célébrons, cette année, le 400e anniversaire de sa naissance. L’espace d’un après-midi, le parc du Puits-Saint-Etienne est devenu le décor idéal pour marcher sur les traces de Molière et pour parler théâtre.
Petits et grands se sont prêtés aux jeux d’écriture proposés par Annie, l’animatrice d’A Mots croisés. L’approche était ludique et accessible à tous. C’est non seulement avec légèreté, mais aussi avec brio qu’adultes, jeunes et enfants ont répondu à notre quizz ou à nos interviews.
🎤 🎧 A seulement 8 ans, Élisa a marqué un sans faute à notre petit quizz sur la langue de Molière. Elle a su nous donner des synonymes à des mots très prisés de l’écrivain : une cassette, une galère, une soubrette, un valet, un écu, un scélérat. A la question subsidiaire : Dans « Le Bourgeois Gentilhomme », Monsieur Jourdain demande à son professeur de philosophie « Nicole, apportez-moi mes pantoufles et me donnez mon bonnet de nuit… », Elisa a sans hésitation répondu que c’était de la prose et non de la poésie !
🎤 🎧Puis, c’est un trio de jeunes femmes en service civique à la Croix-Rouge de Bagneux que nous avons rencontrées. Maria, une jeune Portugaise, aime aller de temps en temps au théâtre, voir des tragédies … qui la font pleurer, réfléchir, alors qu’au quotidien, elle nous rassure : « Je rigole tout le temps ! » Kaya, elle, vient de Schwäbisch Hall, au pays souabe, une région du sud-est de l’Allemagne. A 15 ans seulement, elle menait, pendant un an, un projet-théâtre avec un groupe d’enfants de 10 à 14 ans, autour de « Blanche-Neige » qu’elle a réécrit, modernisé avec eux ; puis elle a monté la pièce avant de la présenter sur scène avec sa petite troupe ! Le théâtre pour elle : « C’est fantastique, on est ‘là’, bien présent… on n’est pas distrait par son téléphone ! » Quant à Dori, elle vient de Pécs en Hongrie où elle a suivi un cursus d’études bilingue dans un lycée franco-hongrois. Bien sûr, elle y a étudié beaucoup de textes de Molière … « surtout comment il utilise le subjonctif ! »
🎤 🎧Catherine adore Molière, les personnages de Tartuffe, les Précieuses Ridicules, le Malade imaginaire… D’ailleurs, plus jeune, elle a joué Toinette, la servante d’Argan et la confidente d’Angélique, dans le « Malade imaginaire » ou La Dame en violet dans le Docteur Knock de Jules Romain. Le théâtre lui permet, lui a toujours permis de prendre du recul par rapport à ses propres tragédies. « J’ai besoin de rire, ma vie n’est pas facile ! »
🎤 🎧 Dès sa jeunesse, Lydie s’est passionnée pour Molière, le Bourgeois Gentilhomme et le mamamouchi. Habitant alors Versailles, elle était une habituée du théâtre Montansier; puis avec Francis Perrin, elle a créé une troupe de théâtre amateur pour jouer du Feydeau. Elle « aime le vaudeville et les portes qui claquent ». En fait, le théâtre est dans ses gènes : sa mère était comédienne, jouant avec Daniel Gélin et Jean Carmet. Son fils, lui aussi a été comédien, avec Jean-Pierre Mocky ! Pour Lydie, le théâtre : « On y pioche ce dont on a envie sur le moment, ce qui convient à notre humeur. »
A suivre les récits imaginés par Inaya, Eyahna, Pascale, Carmen et Francine !
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© Affiche Molière par Ernest Pignon-Ernest (2021), publiée par le magazine 1 – Le un des écrivains, numéro spécial hors-série, « Molière, le rire qui pense », hiver 2022.
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