Pour la première sortie de la saison 2022-2023, les écrivants d’A Mots croisés ont pris la direction de la Vallée de Chevreuse pour visiter un musée, porteur du fameux label Maison des Illustres attribué par le ministère de la Culture : la Fondation Raymond Devos.
La visite guidée de la villa Hiéra leur a permis de découvrir la vie de Raymond Devos, son enfance, sa jeunesse, ses débuts sur scène, sa carrière impressionnante du Théâtre du Vieux-Colombier à Bobino ou à l’Olympia, ses rencontres avec une multitude d’artistes comme Georges Brassens, Maurice Chevalier, le mime Marceau, la famille Gruss, plus récemment, le comédien, Dany Boon et le scientifique, Hubert Reeves.
Raymond Devos était un grand enfant qui chérissait son Meccano et son train électrique, mais aussi un grand curieux qui n’avait de cesse d’apprendre à jouer de nouveaux instruments : de la harpe, du concertina, de la scie musicale ou du kazoo. Et comme il aimait le cirque, il apprit aussi à jongler, à rouler sur un monocycle ou à marcher sur un fil comme un funambule. Insomniaque, il passait des heures à lire des dictionnaires, des grammaires, les pièces de Molière, les ouvrages de Marcel Aymé et les œuvres du philosophe Gaston Bachelard, lui qui n’avait que le certificat d’études !
L’artiste était aussi un inventeur qui n’a cessé de créer des objets insolites, spécialement pour ses sketches : une guitare à deux manches pour un duo, un cor qui se déroule (pour illustrer l’expression « Tu as un souffle à dérouler les cors de chasse »), une clarinette molle inspirée par les créations surréalistes de Salvador Dali réalisée à partir d’un simple tuyau d’arrosage et parfaitement fonctionnelle.
La visite s’est terminée par le visionnage d’une sélection de sketches pour faciliter notre plongeon dans l’écriture.
Actuellement, mon immeuble
est sens dessus dessous.
Tous les locataires du dessous
voudraient habiter au-dessus !
Tout cela parce que le locataire
qui est au-dessus est allé raconter
par en dessous que l’air que
l’on respirait à l’étage au-dessus
était meilleur que celui que
l’on respirait à l’étage en dessous.
Raymond Devos aurait eu 100 ans, le 9 novembre prochain.
Fondation Raymond-Devos
A suivre les récits de nos écrivants !
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