» Là-bas, au Connemara »

C’est au tour de Carole de vous raconter un rêve …une histoire tour à tour insolite, intrigante, angoissante, cocasse. Bonne lecture ! 

 » Là-bas, au Connemara »

  Je rêve que je rentre chez moi. La porte est ouverte.

 » C’est étrange, je suis sûre de l’avoir fermée ce matin. Peut-être que Charles est rentré plus tôt ce soir… et qu’il a oublié de la refermer à clé  » me dis-je pour me rassurer. Je m’introduis dans l’entrée et sans appuyer sur l’interrupteur, j’accroche la clé sur le porte-clés mural. 

– « Charles, tu es là ? »

J’ouvre la porte du salon pour poser mon sac, et là, je me retrouve nez à nez avec une assemblée de personnes de petites tailles, hommes, femmes, tous habillés de pantalons noirs et de chemises bleues claires. Face à eux, un homme d’un mètre quatre-vingt-dix, bras en l’air, fait office de chef d’orchestre. Je le vois de dos, il est vêtu d’un costume noir.

Ils chantent le refrain du « Les lacs du Connemara » de Michel Sardou. Ils ouvrent la bouche à l’unisson pour marquer la dernière note de  « Là-bas, au Connemara « . Je vois une série de bouches ouvertes. Ils tiennent la note, et referment leurs mâchoires à l’unisson. Et poursuivent :

On sait tout le prix du silence

Là-bas, au Connemara

On dit que la vie c’est une folie

Et que la folie ça se danse  

Je suis à la fois surprise et amusée de ce spectacle de nains dans mon salon.

–  »  Est-ce Charles qui leur a ouvert la porte ? « 

Je les dévisage un à un. Je reconnais Charles au premier rang.

–  » Mais qu’est-ce qu’il fait là ?   « 

Il mesure à peu près un mètre trente, son corps est massif, les traits de son visage sont épais. 

–  » Mais que lui est-il arrivé ? « 

Je lui fais un large signe de la main. J’insiste, et lui, fait semblant de ne pas me connaître.  Alors, je me fâche.

 »  Charles ! Tu n’as pas le droit de feindre de ne pas me connaître ! « 

Lorsque je me réveille, Charles dort à côté de moi, en entier.

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 * Les Lacs du Connemara est une chanson de Michel Sardou, créée en 1981.

Le texte est signé Pierre Delanoë et Michel Sardou, sur une musique de Jacques Revaux.

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Illustration

« Narrow House », Erwin Wurm (2022)

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