« Monologue pour un chien »

C’est au tour de Christine de partager un monologue … singulier … avec un chien !

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Monologue pour un chien

 Unick, le moment est venu pour moi de te parler. Tu vas avoir 17 ans et tu n’es plus aussi raffiné. Tu n’es même plus très affectueux avec nous, mais obsédé par ta gamelle. D’ailleurs je vois dans ton regard que ce mot t’interpelle, mais ce n’est pas le moment.

Ecoute moi encore.

Tu sais que c’est Joséphine qui a voulu que nous t’adoptions. Suite au décès de notre chatte. Elle avait 6 ans quand c’est arrivé. Huit mois plus tard tu arrivais à la maison. Tu te souviens ? Je vois que tu remues la queue. Tu acquiesces, ce sont de beaux souvenirs pour toi et pour notre famille également. Tu avais trois mois quand nous sommes venus te chercher à l’élevage où tu es né.

Le propriétaire des lieux nous a de suite informés de quelques particularités te concernant. D’abord, il a précisé que tu avais un caractère bien trempé et que tu étais même assez nerveux et fier. Il a expliqué que si nous ne vivions pas en pavillon il ne te laisserait pas repartir avec nous. Oui tout à fait, il ajoutait que tu devais sortir régulièrement pour faire tes besoins car malheureusement comme tes congénères, tu pouvais te lâcher et laisser quelques traces de tes charmants excréments dans le logis.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui.

Mais tu étais ma première expérience et je me suis armée de patience. Tes premières nuits à la maison furent épouvantables. Tu ne voulais pas rester seul. Nous devions tenir et résister à tes aboiements et pleurs incessants. Nous sommes parvenus à t’imposer de dormir seul dans ton panier, loin de nous. Oui, ce fut notre première victoire. C’est vrai que tu fus un véritable ami pour Joséphine et nous t’avons tous les trois beaucoup aimé. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible pour moi de vivre à tes côtés. Tu as aimé la vie puisque tu es devenu centenaire. Incontinent, les odeurs qui parfument ton panier sont souvent nauséabondes. Tu ne connais plus tes limites. Tu es en permanence affamé, assoiffé. Tu souffres d’un souffle au cœur, d’une hyper-thyroïdie, d’une cataracte très invalidante. Tu n’y vois plus rien, même si tu me fixes encore avec tes yeux suppliants.

Je t’en prie, cesse de me regarder ainsi. Oui c’est bientôt la fin. Nous nous dirons bientôt Adieu.

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