Après le cheval « Tempête », vous allez trouver la grâce, la légèreté de … la grue blanche, l’animal de la longévité et de la sagesse symbolisant la pureté et l’élévation de l’esprit dans la culture orientale.
C’est Francine qui va partager avec vous, cher lecteur, sa recherche de tranquillité dans sa pratique du tai-chi, une gymnastique énergétique ! On ne précipite rien … Prenez le temps de vous ancrer … Respirez … Bonne lecture !
« La grue blanche »
C’est la fin des vacances de Noël, je marche dans les rues encore enneigées et le froid me fait frissonner. J’arrive à la salle de sports de mon quartier et je retrouve un peu de chaleur, ainsi que mes complices du samedi matin. Nous sommes heureux de nous retrouver, de nous raconter nos cadeaux, de nous amuser des péripéties de nos réveillons.
Notre maître de tai-chi nous attend déjà dans la salle. Comme à son habitude, après l’émargement des présents, elle fait la mise en place de chacun et nous faisons ensemble le salut face au nord. Après quelques mouvements d’échauffement et d’assouplissement, nous commençons la première partie. Nos gestes doivent être souples et lents pour ressentir l’énergie. Nous arrivons au mouvement que j’apprécie le mieux “la grue blanche”.
Nous sommes dans la position du joueur de pipa. Jambe gauche fléchie, pied droit sur le talon et un peu en avant. Les bras devant la poitrine comme tenant le bras d’un attaquant imaginaire. Bras droit plus haut que le gauche. Position en équilibre qu’il faut tenir un petit moment avant de poursuivre sur le mouvement suivant. Ma main droite descend, la gauche remonte formant un grand cercle. Dans le même temps mon pied droit s’élève assez haut et fait un pas en avant. Mes bras se croissent et ma main gauche passe au niveau du creux du coude droit. Ils se séparent lentement. Ma main droite allant vers le haut au-dessus de ma tête, paume de la main vers le plafond. La main gauche descendant la paume vers le sol le long de mon corps. Simultanément ma jambe gauche s’avance et je pose mes doigts de pied au sol, talon relevé, à coté et un peu devant de mon pied droit.
Mes deux jambes restent fléchies. Le professeur passe dans les rangs pour corriger les positions, faire ses rectifications. Il faut rester immobile. Après un moment, mes jambes commencent à trembler. La douleur gagne mes cuisses, mes molets. Plus le temps passe plus la douleur grandie, les tremblements augmentent. Mes bras commencent à être lourds. Les crispations puis les crampes arrivent, mais il faut tenir jusqu’au moment de la libération. Une goutte de sueur coule le long de ma colonne vertébrale.
Le maître donne l’ordre de relâcher, je marche pour me soulager les jambes et je fais tourner mes bras. Ce mouvement technique est esthétique. Il est agréable à faire et me procure une certaine joie intérieure de l’avoir réussi et aujourd’hui, oui, je suis contente de moi.
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