Prêt à suivre Alexandre ! Va falloir suivre le rythme ! Bonne lecture !
A toute berzingue
Des soubresauts à chacun de ses pas, il n’était plus question de tenir en ordre ce four tout rangé mais ne pas louper le train surtout.
Tant pis pour la machine à écrire de la tante Ursule qu’elle avait bien voulu lui céder en signe de chance, tant pis pour ce jeu de cartes qui par malchance pourrait s’engouffrer entre les barres à caractères et puis une pipe en bois, celle de son grand-père, ça ne casse pas ! Fabriquée d’un seul bloc, elle embaumera la valise de cette bonne odeur de tabac froid, puis sèmera le reste du foyer entre les pages vierges. Sa carte de France s’en trouvera piquée de points noirs et qui sait si son chemin ne se résume pas à cette trace du hasard ?
Toujours par monts et par vaux ; ce type étrange qui vous salue le matin et vous quitte sans prévenir. Encore hier soir, un de ses jeux de cartes qu’il a oubliés entre le mur de sa chambre et le bord du lit. Mes jours seront calmes de ne plus l’entendre parler et mitrailler à toute berzingue sur sa machine à écrire Patington ou Elton, un nom comme ça, très américain. Monsieur Patrick qui s’appelait, toujours à triturer ses cartes routières dès le petit déjeuner. Vous ne pouviez ignorer sa présence bien réelle, ses mots étrangers que je ne comprenais pas mais qui avaient voyagé, sentaient le tabac, chantaient les femmes parfois.
Tandis qu’il vous parle du temps qu’il va faire et scrute le fond de votre âme, une partie de son corps a déjà mis les voiles, acheté un ticket de bus pour rejoindre une gare, un ailleurs… de toute évidence.
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