« La joie des abîmes »

Aujourd’hui, suivons Adélaïde ! Un indice ? Elle a puisé son inspiration dans une  série télé, un film et, à l’origine, des bandes dessinées créées par Charles Addams. Bonne lecture !

La joie des abîmes

Du noir, du blanc.

Deux tresses pour durcir le visage qui esquissent une petite fille sage.

La peau blafarde, et un regard sombre.

Je m’appelle Mercredi, né un vendredi 13 dans la pénombre.

J’aime torturer, j’aime maltraiter, j’aime me venger.

J’aime qu’on me sous-estime, j’aime surprendre.

La crise d’adolescence, très peu pour moi, ça me donne envie de me pendre.

Mais si on me propose une école de monstre, une enquête et du danger, c’est mon endroit. Je pourrais y prospérer, creuser des tombes, créer des hécatombes.

Par contre,

Par contre …

Ne me prête pas de bons sentiments.

Je suis une sorcière, qui vit pour elle-même.

Avec moi, il ne faut pas oublier le sang. C’est le prix de ma vengeance.

Il faut me laisser tourmenter, montrer l’étendue de ma puissance.

Je fais tout pour ma famille, pas par amour, mais parce que quand ils sont ridicules, je suis ridicule ! Quand ils sont idiots, je suis idiote. Et ça il n’en est pas question.

Alors cher petit scénariste, oublie les petites amourettes d’adolescentes, oublie les bruns ténébreux, oublie les bals, les amis !

Une suggestion : Donne-moi plutôt des aveux à extorquer. Des représailles à brûler vif sur un feu de joie. 

Arrête de me sauver, laisse-moi saigner. Laisse mon silence hurler ma joie.

Je veux souffrir, sentir le précipice.

Et clôturer le tout d’un visage impassible.

✍🏻✍🏻✍🏻

La scénariste efface les quelques lignes qu’elle vient d’écrire. Voilà que ses propres personnages se mettent à lui parler. 

Et puis non, quelques contrôles Z plus tard, les mots sont revenus.

Elle pourrait peut-être continuer le dialogue, l’affiner, apprendre l’une de l’autre.

Après tout, Mercredi n’a peur de rien, surtout pas d’elle-même. Envers et contre tous, qu’elle ait raison ou tort. Elle aurait bien besoin de ce courage au quotidien. Et Mercredi n’hésite pas non plus à avouer ses sombres pensées, ses envies de meurtre, et de torture. 

Alors oui, c’est ce qu’elle fera, continuer à parler avec elle.

Mercredi pourrait lui dire quand elle fait fausse route, quand elle écrit des dialogues trop gentils, trop sirupeux.

Et elle, qu’est-ce qu’elle pourrait apporter à Mercredi ? Sa souffrance peut-être ? Elle pourrait lui déverser son mal-être,nourrir son art ténébreux. Elle repense au feu qui couve en elle à chaque remarque agressive, les larmes qui montent à chaque fois qu’elle ne se sent pas à sa place, sa solitude qui est son seul refuge. Et son envie alors que chacune de ces émotions s’entremêlent de faire brûler le monde puis de marcher sur les corps. 

Mercredi comprendrait tout ça, oh oui, elle s’en abreuverait !

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