Le deuxième chapitre du récit choral, « Revenez vite », vous est proposé par Manon.
Nous vous en souhaitons bonne lecture et un bon week end !
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Samir
Je reçois le SMS de Thomas alors que je viens d’arriver chez moi. C’est chelou ce message… Pourquoi il veut qu’on revienne tous ? Il est déjà presque cinq heures, c’est pas lui qui bosse le dimanche ! Ça a l’air urgent, je sens que je ne suis pas prêt de me coucher. Bon, allez, je ne peux pas l’abandonner mon Tomtom… Visiblement, il a besoin de moi, comme à l’époque ! J’étais celui qu’on appelait pour aller chercher les bières chez le rebeu, acheter le shit dans la cité. On me faisait confiance, quoi ! Je suis ravie qu’on ait toujours besoin de moi.
Mais de quoi a-t-il besoin ? Samantha et Mél ont aussi reçu le texto. Il veut faire quoi de sa fin de soirée ? Il a envie de se la mettre pour ses quarante ans, le Tomtom ? Pourtant entre le whisky, le vin et le Veuve Cliquot, on a déjà bien picolé quand même ! Il en a de la chance le Tomtom, il a drôlement bien réussi. Si on m’avait dit qu’il en arriverait là, je l’aurais jamais cru ! Et puis, sa femme Margot est adorable. Elle n’est pas comme je l’aurais imaginé. Elle est très bien pour lui. Ils ont l’air de baigner dans le bonheur… Au lycée, on était comme les deux doigts de la main. Les choses ont changé, faut croire, parce qu’il a oublié que c’était moi Samsam et pas Samantha… N’importe quoi !! Il a bien changé Thomas !
Samantha, je n’ai jamais trop accroché avec elle. Elle avait l’air stressée ce soir. Faire tomber son téléphone alors que Thomas débarque… Elle écrit quoi dans son article ? C’est peut-être ça l’urgence… Mais pourquoi appeler Mélanie ? C’est vrai qu’elle est forte pour résoudre les problèmes, toujours un mot pour rassurer… J’étais fou d’elle au lycée ! Avant de connaître Alice, c’est elle que je voulais. Mais bon, Alice était tellement parfaite. Enfin, parfaite… elle m’a quitté quand même ! Heureusement que Mél a été à mes côtés. Elle était si gentille avec moi. J’ai fait l’erreur de penser que quelque chose était possible… Et j’ai perdu notre amitié. C’est con, parce que Mél, quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour elle ! Ah, j’arrive en bas de l’immeuble. Tiens, Samantha, et Mél qui est là aussi ! Oh la tête qu’elle tire, elle est toute pâle, elle va pas nous faire un malaise, l’infirmière, quand même ! Elle m’inquiète, elle est au courant de quelque chose… Elle vacille et je me précipite pour la retenir.
« Ça va Mél ? Y’a quelque chose qui ne va pas ? Qu’est-ce que t’as fait ? »
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