Virginie démarre, ce nouvel atelier, par la lecture d’un passage de l’ouvrage « Le crime d’Olga Arbélina », un roman d’Andreï Makine, paru trois ans après « Le testament français « qui, rappelons-le, lui a valu le Prix Goncourt 1995.
Extrait
« Ces rideaux sombres, le plafond éclairé de biais par une lampe posée sur une chaise, (…) ce soleil d’août dont on reconnaît la lenteur poussiéreuse malgré les rideaux et les volets fermés (…). Une pièce étroite, un incroyable entassement de meubles. Dans l’angle, presque sous le plafond, le rectangle brun et doré d’une icône camouflée sous un long pan de tissu. Au milieu de ce fouillis, des draps raides, frais, l’odeur de l’alcool, cette table semblable à une banquise. »
Ce qui va nous intéresser dans le premier jeu, c’est la forme de l’écriture. Elle doit être neutre. Le décor doit être planté avec précision et sobriété. Aucun signe de vie, aucune émotion ne doit transparaître. Les écrivants sont invités à décrire, en une vingtaine de minutes, un lieu ou un objet, réel ou imaginaire comme un inventaire.
Dans un deuxième temps, il s’agira pour eux d’intercaler du texte pour faire vivre un personnage, amener de l’action, des émotions. Seule contrainte : ils devront rédiger leur histoire à la première personne du singulier, le « Je ».
Pour chaque récit, nous vous présentons d’abord le descriptif, puis la version enrichie du texte d’origine.
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