Fort à parier, qu’après la lecture du jeu # 1, vous soyez quelque peu surpris par son adaptation « vivante ». Bonne lecture du récit signé par Annie !
Jeu d’écriture # 1 – Le descriptif
La porte en bois ouvrait sur une chambre aux papiers peints à grosses fleurs roses et bleues d’un autre âge. Elle était presque vide : deux tables de nuit, une armoire en chêne clair et un lit… défait. L’un des oreillers se tenait bien raide sur le traversin. L’autre était tout cabossé et fripé. Le jeté de lit en satin bleu avait glissé sur le parquet bien encaustiqué. Les draps chiffonnés témoignaient d’une nuit très tourmentée. Difficile dans la pénombre de saisir l’ampleur du désordre. La sonnerie du réveil creva le silence. Il était huit heures. Quelques rais de lumière plus intenses éclairèrent le sol. Une pantoufle, genre charentaise, était abandonnée à côté de la lampe de chevet, vraisemblablement tombée par accident. Cette scène figée donnait des frissons. Que s’était-il passé ?
Jeu d’écriture # 2 – Faire vivre un personnage dans le descriptif
J’avais été saisi de l’affaire de la veuve Letellier et venais de finir l’inspection du rez-de-chaussée de son domicile. C’est alors qu’arrivé en haut de l’escalier, je découvris à l’étage la porte en bois qui ouvrait sur une chambre aux papiers peints à grosses fleurs bleues d’un autre âge. A coup sûr, c’était celle de la veuve Letellier. Cette pièce ressemblait étrangement à celle des mes grands-parents. Des gens – qui comme elle sûrement – n’aimaient pas les chichis, « Une chambre, c’est fait pour dormir » se plaisait à dire mon grand-père, d’un ton bougon, à chaque fois que je proposais de lui donner un coup de main pour rafraîchir les tapisseries et rendre l’endroit plus douillet. « Non, elle est très bien comme cela presque vide : deux tables de nuit, une armoire en chêne clair. Je t’assure qu’avec ta grand-mère, on n’a pas besoin de davantage quand on a les yeux fermés ! » Au milieu de la pièce, trônait un lit… défait. Il était clair qu’une seule et unique personne y avait dormi cette dernière nuit : L’un des oreillers se tenait bien raide sur le traversin. L’autre était tout cabossé et fripé. Le jeté de lit en satin avait glissé sur le parquet bien encaustiqué. Les draps chiffonnés témoignaient d’une nuit très tourmentée. On aurait dit que la bataille fut longue et acharnée pour arriver à déborder les draps jusqu’au pied du lit. Il m’était difficile dans la pénombre de saisir l’ampleur du désordre. Je sursautais en entendant la sonnerie du réveil crever le silence. Il était huit heures. Grâce aux quelques rais de lumière plus intenses qui éclairèrent le sol, je découvrais une pantoufle, genre charentaise. Une petite pointure, du 36 sans doute. Elle était abandonnée à côté de la lampe de chevet, vraisemblablement tombée par accident. Où avait bien pu passer sa jumelle ? Je ne la voyais pas sous le lit. Bizarre… Cette scène figée et estropiée me donnait des frissons, ou plutôt me glaçait jusqu’au sang. Je me posais mille et une questions. Comment l’assassin était-il entré dans le pavillon ? Comment avait-il agressé sa victime ? Avait-il laissé une empreinte par mégarde ? Allais-je trouver un indice, une piste ? Ou plusieurs ? Qui était le criminel ? Un pro ou un petit délinquant ? J’avais déjà ma petite idée sur la question… sans doute un débutant… seul… Mais, ce n’était pas l’heure aux suppositions, mais à la recherche de preuves : que s’était-il passé ? Je sentais déjà que cette enquête allait être longue, mais s’annonçait passionnante. Un jour, peut-être, serait-elle portée au cinéma ? Qui sait ?
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