« A l’aube d’une nouvelle vie »

Alexandre s’est lui aussi plié à l’exercice, avec beaucoup d’enthousiasme. A coup sûr, vous serez étonné de lire le récit enrichi ! Une histoire sobre et émouvante, très touchante. 

Jeu d’écriture # 1 – Le descriptif

Rien n’avait bougé mais tout était parfait ; de la poignée de porte piquée de pointe rouillée au rideau jaunis par la fumée de cigarette.

L’odeur de la pipe parfumée aussi une partie de la tapisserie vert foncé, cornu par endroit et décollée par pans entiers ailleurs.

La table en formica intacte et ses chaises aux pieds gris rutilants sur lesquels de petits bouts de feutrine venaient se tordre avec le temps ne gâchait rien à la présence de cette gazinière sur laquelle trônait cette cafetière recouverte de gouttelettes séchées.

Seule cette baguette tradition séchée à souhait attendait encore d’être mangée.

Jeu d’écriture # 2 – Faire vivre un personnage dans le descriptif

J’appréhendais de revenir en ces lieux. Rien n’avait bougé mais tout était parfait de la poignée de porte piquée de pointe rouillée que je n’arrêtais pas de triturer dans tous les sens, au rideau jauni par la fumée de cigarette de mon oncle. Il se rongeait les sangs de ne pas trouver de travail.

Sans parler de l’odeur de la pipe qui parfumait une partie de la tapisserie verte foncé. Elle me rappelait les treillis militaires des films de guerre que ne cessait de regarder mon grand-père et fut l’objet de tant de cauchemars ! Il m’arrivait parfois d’arracher des morceaux de tapisserie dans les coins de la salle à manger pour faire réapparaître le blanc, si beau, du dessous. Aujourd’hui, tout se décollait par pans entiers désormais.

Il fallait toujours que je me tienne droit comme un « i » assis à la table en formica, encore intacte, sur une chaise aux quatre pieds gris rutilants. Je riais en y voyant mon visage déformé et en redécouvrant les petits bouts de feutrine déformés par le temps, du moins ceux qui avaient échappé aux frottements incessants de mes jouets en bois, vieux comme l’an 40 ! Cela ne gâchait rien à la présence de la gazinière sur laquelle trônait cette cafetière jaune recouverte de gouttelettes séchées. Pour rien au monde, je ne les nettoierais ! Ces chti’tes gouttes, pas plus grosses que mon ongle, provenaient du café en grains que ma grand-mère avait acheté au marchand ambulant qui passait chaque jeudi après-midi. Et nous, gamins, faisions la course avec sa vieille camionnette d’avant-guerre.

L’heure du dîner était largement dépassée et je désespérais de trouver une boîte de conserve dans les placards. Je dégustais courageusement une baguette tradition séchée à souhait, qui attendait encore d’être mangée.

Seul, assis dans le canapé, mon cœur battait au rythme de la comtoise, quand, soudain, il s’emballa. Tout s’embrouilla dans mon esprit… peut-être la faim, me dis-je… Non, une idée folle jaillit : racheter la maison de Mamie et Papi !

Fin

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